Selon ma perspective un travail de psychothérapie c’est une rencontre, rencontre entre plusieurs modes de communication, de représentations, de vécus, etc. S’engager dans une psychothérapie c’est se permettre de dégager un espace avec quelqu’un qui au départ ne connaît rien de notre vie dans l’idée de créer des réflexions, des questionnements, des points de bascule pour se sentir à nouveau actrice/acteur de sa propre vie.
J’ai commencé mon parcours de formation avec les approches cognitivo-comportementales (TCC) définie comme des thérapies qui appliquent la démarche scientifique et les données de la psychologie expérimentale à la solution de problèmes cliniques, autrement dit aux soins visant à soulager la souffrance liée à des problèmes psychologiques et/ou à leurs retentissements (AFFORTHECC).
C’est dans ce contexte de formation que j’ai développé des outils spécifiques à la compréhension des émotions, à leur régulation, ou encore à leur expression. Deux cadres de pensée m’ont guidé pour accompagner les personnes avec un trouble de la personnalité ou du moins les personnes avec une grande sensibilité: la thérapie dialectique (de Marsha Linehan) et la thérapie des schémas (Jeffrey Young). J’utilise fréquemment des outils issus de ces cadres de pensées dans mes suivis tant pour mieux comprendre les émotions, les pensées interruptives ou les comportements semblant non fonctionnels, que pour les réguler. C’est également dans ce cadre de pensée, que j’ai commencé à utiliser des outils spécifiques tels que l’utilisation de la méditation, l’imagerie, ainsi que la cohérence cardiaque (liste non-exhaustive).
J’apprécie de pouvoir travailler dans l’ici et maintenant avec ces thérapies, qui redonnent, me semble-t-il, aux personnes un sentiment d’expertise quant à leur vécu.
Curieuse de nature, je me suis tournée vers les approches systémiques au moment où j’ai débuté un travail auprès des familles (au sein des droits de visite parents-enfants). La systémique privilégie ce qui se passe entre les gens et dans leur contexte. Elle s'intéresse au sens et à la fonction d'un symptôme ou d'un problème dans le contexte où celui-ci est apparu et s'est maintenu (Mony Elkaïm).
La systémique tente de comprendre l’importance d’un problème en privilégiant un regard sur les différents réseaux autour d’un problème, système professionnel, système familial ou tout autre système d’analyse pertinent comme le système patient-thérapeute.
C’est cette approche que j’utilise le plus dans mes suivis avec trois cadres de pensées fondamentaux qui ont nourri ma pratique : les concepts d’éthique relationnelle (Böszörményi-Nagy), les théories d’attachement avec une relecture dans un cadre systémique (Bowen, M. Selvini, Canevaro) et les thérapies dites constructivistes, avec notamment les outils de M. White. J’utilise fréquemment des outils dérivés de ces approches, outils qui permettent d’avoir un regard autre sur les problèmes tels que nous pensions les voir, notamment en investiguant les dynamiques relationnelles, transgénérationnelles, les répétitions, les omissions, les ruptures, etc.
C’est également grâce à cette approche, que j’utilise des outils plus spécifiques, tels que les sculptures, le jeu de l’oie, les cartes dixit, l’utilisation de contes et des génogrammes (liste non-exhaustive).
L’approche systémique c’est l’approche que j’utilise avec mes tripes, c’est celle qui, me semble-t-il, me permet d’être au plus proche du vécu que je perçois.